Château de Charron, actuellement maison de retraite et hôtel-restaurant

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Le siège d'une seigneurie depuis le Moyen Age

Le château constituait jusqu'à la Révolution le siège de la seigneurie de Charron. Une première fortification aurait été édifiée vers 1150 sur ordre du roi d'Angleterre (puis reconstruite, semble-t-il, à la fin du 14e siècle, sur ordre d'Edouard III ; la tour ronde pourrait remonter à cette époque). Elle joue un rôle stratégique à l'embouchure de la Sèvre Niortaise. En 1190 et 1199, mention est faite d'un certain Pierre Bertin, prévôt de Benon puis sénéchal du Poitou, auquel Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, concède des biens. Il laisse son nom au domaine de la Bertinière. Au début du 14e siècle, Regnault de Pressigny, seigneur de Marans, est le premier à prendre le titre de seigneur de la Bertinière. En 1363, Godemar de Linières, fils de Marguerite de Pressigny, en rend aveu parmi les biens dépendant de sa seigneurie de Marans (acte renouvelé en 1369 par Louis de Thouars, alors seigneur de Marans). En 1364, la Bertinière est attribuée par partage à sa fille, Florie, épouse de Jehan Le Maingre, dit Boucicault, maréchal de France, tandis que son fils, Godemar hérite de Marans. La seigneurie de Charron est dès lors séparée de celle de Marans.

En 1456, cette seigneurie et son château (mentionné explicitement pour la première fois en 1469) sont acquis par Charles d'Anjou, comte du Maine, par échange avec Jehan et Louis Le Maingre. Le fils naturel du comte du Maine, Jean, en hérite, puis sa veuve Françoise de Blanquefort, qui passe la seigneurie et le château en 1510 à son frère, François de Blanchefort. Celui-ci le revend vers 1537 à Claude Geoffroy, seigneur de Dompierre. En 1552, sa fille et unique héritière, Françoise Geoffroy apporte le château et la seigneurie à son époux, François de Pons, baron de Mirambeau. La tour polygonale qui flanque le logis pourrait avoir été construite durant cette première moitié du 16e siècle, voire au 15e siècle. Pris et repris pendant les guerres de Religion, le château en sort ruiné. Des combats s'y déroulent en 1572 et, en 1574, il est tour à tour démantelé, rétabli et de nouveau incendié par les différentes troupes. La Popelinière en décrit les murailles "fort abattues, les flancs ôtés, le fossé presque comblé et le logis sans aucune commodité pour y habiter". Henri IV s'en empare en juin 1588, lors de son offensive victorieuse sur Marans.

Le 14 août 1591, Charles Poussard, seigneur de Gript, et Esther de Pons vendent le château à Vincent Bouhier, seigneur de Beaumarchais, trésorier général des guerres, pour 14.700 écus. La fille de Vincent Bouhier, Lucrèce épousera Nicolas de L'Hospital, marquis de Vitry, maréchal de France, mentionné comme seigneur de Charron en 1636. Le 9 mars 1666, René de L'Hospital cèdera par échange la seigneurie et le château à Pierre Chertemps, seigneur de Seuil et de Réaux, président au siège présidial de Marennes.

Un château reconstruit à la fin du 16e siècle

Entre temps, aussitôt après avoir acquis le château, Vincent Bouhier, fils d'un simple marchand des Sables-d'Olonne mais ayant accumulé une importante fortune grâce à ses fonctions, entreprend de reconstruire en grande partie le logis, dont la façade orientale porte la date 1596, au-dessus de la porte. Par la même occasion sans doute, la tour quadrangulaire (ancien donjon ?) et la tour ronde, qui encadrent le logis, tout en étant conservées, sont mises au goût du jour : en même temps qu'un arasement (tour ronde) ou, au contraire, qu'une surélévation (tour carrée), elles sont percées de larges ouvertures, parachevant la transformation de l'ancienne forteresse en demeure d'agrément.

Le château est le sujet d'une gravure réalisée par Claude Chastillon en 1630, soit peu de temps après la reconstruction du logis. Le château y est vu depuis l'ouest. Le logis présente encore des caractéristiques médiévales, antérieures à sa reconstruction et qu'il a en partie conservées de nos jours : la tour ronde au sud-ouest, la tour carrée au nord, une autre, plus petite, au sud-est de la grande cour, le tout surplombant des douves en eau. On reconnaît aussi la tour polygonale adossée à l'arrière de la grosse tour carrée. Le corps de logis semble avoir été arasé : les ouvertures du niveau supérieur paraissent tronquées. Les communs au nord de la grande cour n'existent pas encore : à cet endroit, la gravure place un système défensif constitué de murs crénelés, avec deux échauguettes d'angles. Tout autour du château s'étend un parc quadrillé d'allées et délimité par un clos de murs. A gauche de la gravure, au nord-ouest du château, une petite tour ronde interrompt ce clos de murs. Du même côté, dans le parc, la gravure place un pigeonnier rond.

Le logis, avec sa tour ronde au sud-ouest, et l'aile est des communs figurent sur la carte de la région par Claude Masse en 1701, mais ni l'aile nord des communs, ni la ferme qui ont donc été ajoutés au 18e siècle. La carte indique la présence de deux jardins clos de murs, l'un à l'est des communs, l'autre, quadrillé d'allées, à l'ouest du logis et à l'emplacement de la ferme. L'accès au château s'effectue non pas par l'ouest, comme aujourd'hui, mais depuis Bourg-Chapon, par le chemin arboré venant du nord qui existe encore en grande partie de nos jours. Dans le mémoire qui accompagne la carte, Claude Masse évoque le "donjon" (la tour carrée ?) et la grosse tour ronde "où il y a eu du canon".

L'accès par le nord figure encore sur le plan cadastral de 1820, avec l'ancien logis seigneurial, au sud-ouest ; des communs au nord et à l'est d'une grande cour fermée à l'ouest par le logis ; enfin, l'ancienne ferme seigneuriale située au nord-ouest de l'ensemble. Un bois a remplacé le jardin ouest ; le jardin à l'est, devenu une terre labourée, est appelé "vieux jardin". Un autre jardin appelé "jardin neuf" se situe désormais au nord-est des communs. A l'entrée de la ferme se trouve une "embargeure" ou "embarjure", terme régional désignant un emplacement destiné aux meules et barges de foin.

Durant tout le 18e siècle, la famille Chertemps de Seuil exploite le château et ses dépendances en en confiant la gestion à des régisseurs. En 1718, un bail de la seigneurie est ainsi passé avec François Gillois, par ailleurs déjà fermier de la seigneurie de Champagné-les-Marais et de la Commanderie de Puyravault. A la Révolution, Pierre-Charles Chertemps de Seuil, seigneur de Charron, émigre à Saint-Domingue où il décède. Le 7 mai 1792, inventaire est dressé des meubles laissés en son château de Charron et saisis comme bien national, en présence de Pierre Ardouin, régisseur du domaine. Le logis comprend alors deux appartements au rez-de-chaussée, donnant sur la cour, un troisième en prolongement, trois chambre à l’étage donnant sur la cour, une autre ouvrant à l’ouest sur le bois, deux autres appartements au-dessus de l’ancienne cuisine et donnant sur la cour, un grenier, une tourette, une cuisine, un appartement bas donnant à l’ouest sur le bois et servant de bibliothèque, un autre appartement occupé par Ardouin et appelé le pavillon, une chambre au-dessus, une cave. La ferme du château, tenue par Louis Foucaud, comprend de nombreux bestiaux et un treuil ou chai avec de nombreuses barriques. Le tout est vendu aux enchères le 24 août 1793.

Du château à l'établissement religieux

Après la chute de l'Empire, la veuve de PIerre-Charles Chertemps de Seuil, Adelaïde de Gallet de Mondragon, parvient à se faire restituer ses biens immobiliers au profit de leurs trois filles : Céline, comtesse de Seuil, Alexandrine, dame blanche à La Rochelle, et Albertine, épouse du marquis d'Aumont. En 1826, Céline de Seuil est autorisée par l'évêque de La Rochelle à rétablir l'ancienne chapelle du château, considérant "qu'on y a fait des réparations et décorations nécessaires pour la rendre propre et décente".

Amie de Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, qui a fondé la congrégation des Filles de la Croix, Céline Chertemps de Seuil la convainc d'envoyer deux de ses religieuses à Charron dès 1824. Charron n'est pas un lieu inconnu pour la fondatrice de la congrégation : son grand-oncle, dom Vincent Bichier, bénédictin de l'abbaye de Fontgombault, fut administrateur du prieuré Saint-Hilaire-du-Bois de Charron de 1711 à 1746. En 1824, les Filles de la Croix s'installent dans la maison dite "la Bobine", juste en face de l'église, mais le local s'avère vite trop exigu. Par un acte de donation du 20 août 1836, entériné par ordonnance royale du 23 décembre 1837, Céline et Alexandrine Chertemps de Seuil lèguent le château de leurs aïeux à la congrégation, à la condition d'y ouvrir un établissement pour le soin des malades pauvres et pour l'éducation des jeunes filles de la commune. Il existe déjà une chapelle qui sera agrandie grâce à un don complémentaire de 5000 francs d'Alexandrine Chertemps de Seuil. Ce don permettra aussi de réparer le château et de transformer une écurie en salle d'étude.

Dès lors, les Filles de la Croix développent leurs actions caritatives et éducatives dans l'ancien château de Charron qu'elles réaménagent en conséquence. La nouvelle chapelle est bénite en 1847. En 1890, les religieuses ouvrent un pensionnat mais doivent cesser leurs activités d'éducation en 1904 après l'interdiction de l'enseignement congréganiste. Le château est occupé par les troupes allemandes à partir de novembre 1944, obligeant les religieuses à évacuer les lieux et à se réfugier à Fontenay-le-Comte. Alors fortement dégradé, puis réparé, le site est aménagé en maison de retraite à partir de 1956. C'est peut-être à cette époque que disparaît une petite tour quadrangulaire qui marquait le côté droit du mur de clôture sud. En 1963, la chapelle est restaurée et bénite. Son ornementation actuelle remonte en grande partie à cette époque.

L'intérieur du logis subit d'importants remaniements à partir de 1982 ; ne sont conservées que la cage d'escalier et des cheminées de la fin du 16e siècle et 17e siècle, des boiseries du 18e ou 19e siècle. Toujours propriété de la congrégation des Filles de la Croix, malgré le départ des dernières religieuses en 1990, l'établissement est géré depuis cette date, par bail emphytéotique, par l'Association de gestion de foyers pour personnes âgées. En 1996, l'ancienne aile est de communs est reconstruite et prolongée vers le sud, permettant à l'établissement, devenu EPHAD en avril 1998, de doubler sa capacité d'accueil. On conserve le principe d'un pavillon central à deux étages, succédant à l'ancien pavillon du 17e siècle qui terminait l'aile est des communs. Les résidents de la maison de retraite quittent l'ancien logis du château qui reçoit alors une maison familiale de vacances et centre de vacances Cap France en 2002, puis un foyer de vie pour personnes en situation de handicap de 2008 à 2015, et enfin un hôtel-restaurant à partir de 2016.

Périodes

Principale : Moyen Age, 4e quart 16e siècle, 18e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle

Dates

1596, porte la date

Le château se situe au nord-est du bourg de Charron et au sud-est de Bourg-Chapon. Son accès principal se situe désormais à l'ouest, le long du mur de clôture qui entoure la vaste parcelle de terre le précédant à l'ouest. L'ancien chemin d'accès, au nord, demeure, ne débouchant plus que sur l'ancienne ferme.

Le logis et les communs s'étirent sur les trois côtés d'une ancienne grande cour ou jardin. Le côté sud de cette cour est fermé par un haut mur de clôture, percé d'un portail et d'une bouche à canon. Cette ancienne courtine devait être surmontée d'un chemin de ronde ; elle a gardé une importante épaisseur dans sa partie ouest. Le portail, en plein cintre, est surmonté d'armoiries (16e-17e siècle ? Celles de la famille Bouhier qui a reconstruit le logis à la fin du 16e siècle ?) : sous un heaume, deux griffons tiennent dans leurs serres un faux cuir découpé entourant un écu ovale muet. Le logis s'élève au sud-ouest de la cour. Son corps principal, long de 38 mètres et large de 9 environ, est flanqué d'une grosse tour ronde au sud-ouest (14e siècle ?), d'une grosse tour quadrangulaire au nord et d'une petite tour octogonale au nord-est, contenant un escalier en vis (première moitié du 16e siècle ?).

La façade orientale du corps principal est structurée par cinq principales travées d'ouvertures, entre lesquelles s'intercalent quatre autres travées plus petites, formées d'ouvertures rectangulaires ou en plein cintre. Les cinq travées principales, quoique différentes, sont constituées chacune de larges ouvertures au rez-de-chaussée et à l'étage, et, au dernier niveau, de fenêtres passantes (jumelées pour trois des cinq travées). Les pleins de travées sont appareillés et les appuis des baies sont moulurés. Au sommet, les fenêtres passantes, en arc en plein cintre, sont couronnées de frontons au décor sculpté abondant : volutes, feuilles d'acanthes, fruits, fleurs, acrotères, masques et figures humaines ou fantastiques.

La seconde travée principale comprend une fenêtre passante géminée, une autre baie géminée à l'étage, et la porte, elle aussi abondamment décorée. Il s'agit d'une porte en plein cintre, avec claveaux réguliers et agrafe. Cette agrafe est marquée d'un écusson à volutes, orné d'une étoile à six branches au centre de laquelle prend place une tête humaine, aux chevaux ondulés tirés en deux chignons latéraux. L'année de reconstruction du logis, 1596, est inscrite deux fois sur cette agrafe : au-dessus de l'étoile et dans quatre de ses branches. La porte est encadrée par deux colonnes à hautes bases, à fûts cannelés aux deux tiers et à chapiteaux ioniques, soutenant un entablement de style toscan. Celui-ci est encadré par deux enroulements au creux desquels prend naissance une tige végétale. Au-dessus encore, un fronton triangulaire brisé supporte trois pots desquels sortent des fruits et sur lesquels apparaissent des figures animales ou fantastiques tenant par la bouche des draperies.

La façade occidentale du corps principal du logis est plus sobre. Il s'agit de l'ancien mur de courtine ouest du château. Cette façade est majoritairement percée de larges ouvertures aux appuis saillants et moulurés, à l'exception du dernier niveau, éclairé par de petites baies en plein cintre. D'autres baies en plein cintre, dont deux jumelées, forment une travée sur le côté droit de la façade. Au sommet, sous la corniche, de petites baies en plein cintre éclairent l'ancien chemin de ronde qui se poursuit sur le mur pignon sud et devait se prolonger sur le mur sud de la cour.

Malgré d'importants remaniements à la fin du 20e siècle, l'intérieur du logis présente encore des éléments remontant probablement à la reconstruction du logis, à la fin du 16e siècle. Derrière la porte d'entrée décrite plus haut, s'élève un escalier rampe-sur-rampe et à mur noyau. Il comprend deux volées droites et un repos formant retour à droite. Bien que remanié (marches en béton), cet escalier a conservé son décor de pilastres à chapiteaux ioniques. Les cloisonnements récents masquent la division des volumes intérieurs par de gros murs de refends transversaux. Chaque étage devait être divisé en quatre pièces, une centrale longue de 11 mètres, et trois latérales de 4,5 à 6,5 mètres sur 6. On relève aussi une cheminée du 17e siècle, au rez-de-chaussée, contre le mur pignon sud, ainsi que quelques boiseries du 18e siècle dans le grand salon au milieu du rez-de-chaussée.

La tour ronde, de 11 mètres de diamètre, a des murs épais de 1 à 3 mètres. Son dernier niveau a été arasé. Elle comprend, au rez-de-chaussée comme au premier étage, une salle carrée de 5 mètres de côté. Celle du rez-de-chaussée comprend une cheminée du 17e siècle. Ces deux salles sont chacune éclairées à l'ouest et à l'est par une fenêtre dans l'embrasement de laquelle sont aménagées deux niches avec un décor sculpté sur la voûte en cul-de-four (tête, fruits...), décor identique à celui de la façade orientale du logis. On observe aussi des cheminées du 17e siècle. A côté de cette salle, au nord, se trouve une petite salle de défense ou chambre de garde, de 4 mètres sur 1,5, avec de petites meurtrières ou canonnières.

La tour quadrangulaire qui prolonge le logis au nord mesure en plan 9 mètres sur 8, pour une hauteur d'environ 12 mètres. Elle est désormais couverte d'un toit à longs pans qui a remplacé une ancienne terrasse à crénelage dont on devine encore quelques archères sur le mur pignon nord qui a été surélevé. La tour est marquée aux angles par trois gargouilles en forme de fûts de canons. La tour quadrangulaire est prolongée au nord par une chapelle dont les murs gouttereaux sont percés de baies en arc brisé et dont le mur pignon nord est couronnée d'un campanile dans lequel se trouvent deux cloches (sans inscriptions). La chapelle, à un seul vaisseau couvert d'un lambris, abrite du mobilier religieux des années 1930-1960, notamment un confessionnal et des verrières à motifs géométriques, signées par Maurice Bordereau, d'Angers, en 1936.

Au-delà de la chapelle, vers le nord, commencent les anciens communs, devenus habitables et qui contournent la partie nord de la cour (ancienne basse cour) au nord et à l'est. Au milieu de l'aile nord se trouve l'ancien passage couvert par lequel s'effectuait l'accès principal du château. La façade nord de l'aile nord présente plusieurs ouvertures en arc en plein cintre, certaines murées.

L'ancienne ferme qui se trouve au nord-ouest du château, est constituée d'un logis à un étage, sur le côté nord d'une cour, encadrée par des dépendances (grange, étable...). D'autres dépendances (hangar, toits...) prennent place au sud de la cour. La façade du logis présente quatre travées d'ouvertures, avec un linteau en arc segmentaire pour plusieurs de ces ouvertures.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Charron , rue du Château

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 1820 A 1289, 2016 AK 85, 86, 88, 89

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